jeudi 29 novembre 2018

Peio Tellier: "Après, je pourrai mourir tranquille"

Quand tu fais découvrir à un pote plus âgé le principe du selfie!
Lors des derniers Championnats du Monde, Peio Tellier nous avait fait vivre la compétition de l'intérieur. Le voici à nouveau au Micro de POMN:
-POMN: " Bonjour Peio, les championnats du Monde sont terminés depuis un mois, peut-on en tirer un bilan? D'ici, on a l'impression qu'en mur à gauche, on a rejoint le niveau des Mexicains, mais que les Espagnols sont encore loin devant…-Peio Tellier: Est ce que l'on a rejoint les Mexicains ou est ce que les Mexicains nous ont rejoints....... ? Je ne sais pas. C'est vrai que le niveau est très similaire entre eux et nous. C'était déjà le cas en 2014. Nous avons un jeu plus conventionnel et eux atypique. C'est une opposition de style toujours à couteaux tirés. Cette année l'Espagne avait à coeur de briller chez elle et les joueurs de sont préparés très fort ! Cela s'est vu ! Pour moi, la grande différence se trouve derrière. Le poste d'arrière en mur a gauche est très ingrat et il faut des années de pratique pour le maîtriser. Les arrières espagnols et notamment Gorrotxtegi ont une frappe très lourde et pendant toute la partie. Devant, avec notre jeu de trinquetistes de formation, on peut faire valoir des arguments mais derrière c'est très (trop ) dur !
-POMN: Penses tu quand même que ça vaut le coup de travailler et faire "repartir" le mur à gauche en France, ou bien, comme beaucoup, que c'est peine perdue?
-Peio: Je me suis pris au jeu du mur au gauche sur l'initiative de Xala. J'avais laissé cette discipline en minimes mais j'ai pris du plaisir semaine après semaine.Je crois que pour battre les espagnols, il faut peut être sortir des schémas classiques avant/arrière et proposer autre chose. Les Mexicains ont fait jouer 2 avants et on a vu qu'ils les ont beaucoup embêtés. Je crois qu'il y a quelque chose à faire. Il faut un avant qui jouerait derrière suffisamment solide des 2 mains en volée haute et sota mano. Cela n'est pas donné à tout le monde mais je pense que s'il y a un espoir c'est peut être là. Car dans un schéma classique avant/arrière, cela fait des décennies que personne ne les a battus. Il y a eu une exception avec Daniel Mutuberria ..... Il y a bien longtemps.
-POMN: C'est exact, avec une interview d'anthologie à la fin il me semble :"ils m'ont bombarrrdé, ils m'ont bombarrrdé…". Samedi, tu joues dans une grande place mondiale de la pelote, je suppose que tu es en pleine préparation…
-Peio: Pour ce qui est de la préparation, je suis en mis au vert en altitude à Biarritz, au 3eme étage, quartier kleber depuis 1 an maintenant. Je porte régulièrement ma robe qui est lourde pour me rendre aux audiences et ainsi travailler ma puissance du bas du corps. Samedi, je serai prêt. J'ai joué dans tous les plus beaux frontons et trinquets du monde: La Havane, Mexico, Buenos Aires mais St lon les Mines, c'est réservé au gratin ! Samedi j'y serai enfin la gorge nouée, les jambes tremblantes. Après avoir joué là-bas, je peux mourir tranquille.
-POMN: Tu m'étonnes Elton! Toi et Gorrotxategi contre Amédée et Xala, ça devrait être une partie animée non? ou bien vous avez choisi de tenir Xala collé au mur du fond?
-Peio: Ce n'est pas ma vision de la pelote. J'aime animer, entreprendre et autant que possible faire des jolis points. Ça devrait être animé!
-POMN: Bonne nouvelle pour le public! Mais rassure moi, Amédée et Xala ont quand même une chance de gagner?
-Peio: Aucune! j'ai mandaté Patxi Etchegaray pour qu'il vole les pansements de Xala avant la partie.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire