dimanche 23 décembre 2018

C'est un Parisien qui demande à un Basque...

C'est l'histoire d'un Parisien qui est sur la place de Sare. Il voit 3 Basques qui discutent, il s'approche d'eux:
"Dites moi, braves gens, on m'a dit que le peuple basque est un peuple de chanteurs et de musiciens exceptionnels, et je voudrais rencontrer les meilleurs chanteurs et musiciens du meilleur peuple de chanteurs et de musiciens du monde; pouvez-vous m'indiquer où je vais les trouver?"
Les 3 gars se regardent, réfléchissent, réfléchissent, réfléchissent, réfléchissent (oui, ça prend du temps, ce sont des Basques...)
Beñat prend la parole: "Non, non, des bons chanteurs par chez nous, je ne vois pas du tout";
Jakex renchérit: "Mon pauvre, depuis Luis Mariano, personne…";
Mais Battitta, qui se gratte le béret depuis le début, dit: "Bah! Moi, j'ai peut-être une idée, un peu de temps tu as?"
"Bah ouai", fait le Parisien, "Chuizon vaconç"
"Eh beh, monte là"
Il le fait monter dans son Express, et ils prennent la route, petite, sinueuse, qui les mène à un parking, je veux dire un champ. Là ils s'arrêtent
Le Parisien: "On est arrivé?"
Battitta: "Non, maintenant, on va marcher"
Le Parisien: "çamgènpas, chuizon vaconç…"
Ils entament la marche, au début ça va, c'est plat, mais vite, ça commence à grimper. Et les Basques, autant ils sont moyens pour réfléchir, autant marcher, ils savent faire, surtout quand ça monte. Le Parisien  a du mal à suivre, beaucoup de mal, quand tout d'un coup:
Le parisien: "Oh, un train, on pourrait le prendre…"
Battitta: "Non"
Le Parisien: "Ah bon pourquoi?"
Battitta: "C'est pour les touristes"
Le Parisien "Bin, j'on suizun…"
Battitta "Oui mais pas moi"
Et ils continuent à marcher. Moins de 2 heures plus tard, les 2 compères arrivent en haut de la Rhune; (et là vous vous dites: soit le Parisien a bien caché son jeu et c'est un vrai marcheur, soit le raconteur n'a jamais gravi la Rhune… et bien, mauvaise pioche, en fait, ils ont mis moins de 2 heures vu que le Parisien a terminé l'ascension sur les épaules de Battitta ; mais tout ça ne fait pas avancer notre histoire, je reprends)
Une fois en haut de la Rhune,
Le Parisien: "on y est là, il est là le chanteur?"
Battitta: "Pas tout à fait; Regarde là-bas, tu vois le fleuve qui traverse, c'est l'Adour. De ce côté-ci, c'est nul, c'est tout en pente, y'a que de l'herbe; de l'autre côté, c'est les Landes, c'est magnifique, c'est tout plat, tout pousse, des pins magnifiques, du maïs de 2 mètres à perte de vue, des canards, c'est hyper élégant ça les canards comme animal; et les filles, tu verrais les filles, les plus jolies de France, du monde même…
Le Parisien: Bin, pourquoi vous n'allez pas là-bas du coup?
Battitta: on peut pas, à cause de la pelote; c'est très dur là-bas, le niveau est très élevé, c'est pour ça qu'on reste ici; dans l'Histoire de la pelote, il n'y a que Thierry Itoïz qui a pu devenir champion des Landes…
Le Parisien: "Et mes chanteurs, mes musiciens dans tout ça?"
Battitta: "Ah oui, c'est vrai; et bien, tu va vers là-bas, tu traverses l'Adour, ensuite tu cherches le village d'Eyres-Moncube et là, tu demandes Laurent et Mathieu, c'est eux qui font ça...
Et voici leur site:   http://theinspectorcluzo.com/accueil

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